Traditions camarguaises
Fête votive: C’est une fête qu’organise un village en hommage à son saint patron. Cette fête patronale, dite encore vote, est spécifique au midi de la France et originaire du Languedoc et de la Provence.
Les votes, initialement, étaient toujours liées à la fête du saint de la paroisse. Elles s’étalaient sur tout l’été et attiraient dans le village toute la jeunesse des communes voisines qui arrivait en bande et à pieds. Ces festivités, en fonction de leur date, marquaient soit une trêve dans les gros travaux des champs, soit la joie des premières récoltes rentrées.
Traditionnellement une fête votive se doit de comporter des attractions foraines, une grande tombola gratuite, un concours de pétanque et un bal nocturne. En Camargue, la fête votive est sur le thème des jeux taurins: abrivado, course camarguaise, encierro, bandido…
Course camarguaise : Les premières traces concernent les exploits d’un certain capitaine qui aurait affronté des taureaux furieux, et de deux courses de taureaux que Catherine de Médicis, puis Henri IV auraient présidées en Camargue dès le XVIe siècle. D’autres historiens apportent des données plus anciennes qui font état de jeux taurins à Arles lors d’une foire qui se tenait à la Pentecôte dès le XIIe ou XIIIe siècle. Les origines des jeux taurins en Camargue sont fréquemment en lien avec les activités des abattoirs. Mais à la campagne, ils se déroulaient dans des mas, avant de gagner les villes où ils faisaient partie des fêtes, sur les places ou dans les rues. Si la course camarguaise est issue des jeux rustiques des vachers et garçons bouchers elle intéresse très vite la bourgeoisie dès la révolution française. Les cornes des taureaux sont décorées de fleurs de foulards et de toutes sortes d’éléments dont le plus important est le ruban rouge qui orne le front du taureau et qui porte le nom patriotique de cocarde. Ce jeu sportif, sans mise à mort,se distingue de la course andalouse par de nombreux aspects : « du taureau intègre que l’on met à mort (Espagne), on passe au taureau castré, glorifié de son vivant, d’un idéal de domination de l’officiant à un idéal de domination de l’animal consacré (Camargue).
Raset : lors des courses Camarguaises, le raseteur enlève, grâce à son crochet, la cocarde attachée entre les cornes du taureau, en décrivant un large mouvement circulaire pour venir à la rencontre de la bête. C’est ce mouvement caractéristique, qui tient les spectateurs en haleine, qu’on nomme le raset.
Roussataïo : lâcher de juments et de chevaux dans les rues de la ville
Encierro : lâcher de taureaux dans un périmètre déterminé (les gardians n’interviennent pas)
Abrivado : l’arrivée en occitan – les gardians à cheval amènent les taureaux des près aux arènes situées en ville.
Bandido : relâcher en occitan – les gardians à cheval ramènent les taureaux des arènes jusqu’au près.